Qu’est-ce que le chunking ?

Dans ce post, je voudrais vous exposer une méthode que je privilégie dans mes cours : le “chunking”. Avant de dire en quoi il s’agit, je vais vous dire ce dont il ne s’agit pas.

Traditionnellement, en apprenant une langue, on mémorise les listes de vocabulaire et les règles de grammaire. Puis, en théorie, l’élève est censé arranger les mots selon les règles pour former les phrases, les paragraphes, et cetera.

En pratique, cette méthode fait en sorte qu’en construisant les phrases dans la langue en cours d’acquisition, l’élève se sert de la syntaxe de sa langue maternelle comme base, en substituant le nouveau vocabulaire, et en modifiant la grammaire selon les règles apprises.

Le résultat est que ces constructions langagières prennent des formes maladroites, et souvent incompréhensibles. Cette méthode s’oppose au “chunking”.

Dans l’apprentissage des langues, on appelle souvent sur l’exemple du bébé qui apprend sa langue maternelle en écoutant et en imitant, sans recours aux manuels de grammaire. Les bébés s’imprègnent du langage dans l’état, et pas sur fond d’autre langue. Mieux vaut s’approcher de cette condition, en avalant la langue étrangère sans la comparer avec la langue maternelle. Cette méthodologie permet de suivre de façon intime la logique de la langue en cours d’acquisition ; autrement, on aurait tendance à imposer la logique de la langue maternelle, malhabilement, au-dessus de la nouvelle langue.

Vous avez peut-être l’envie de répondre que ce n’est pas possible de supprimer les habitudes de pensée formées au cours de la vie par notre langue maternelle, et que cette méthode d’imiter le bébé n’est pas pratique. Je suis d’accord ! Mais un modèle peut en être tiré pour une technique d’apprentissage, qui a ses racines dans la neuroscience : c’est ce fameux “chunking”.

Qu’est-ce que c’est le chunking ? En anglais, le mot “chunk” veut dire, en gros, “morceau” ; la terminaison “-ing” rend le nom en action : alors on pourrait le traduire en français comme “l’action de séparer en morceaux”.

L’enfant répète les chaînes de mots qu’il entend, en développant, au fur et à mesure, la capacité de les modifier pour s’exprimer comme le faisons vous et moi.

Le chunking met l’emphase sur les rapports entre les mots, plutĂ´t que les mots appris un Ă  un. Ainsi, on est plus sĂ»r de ce qu’on apprend. Si au cours de parler une langue Ă©trangère, vous avez eu l’expĂ©rience de vous demandez, “Est-ce que ça se dit comme ça ?” – alors, vous comprendrez tout l’enjeu. En puisant des tournures des matĂ©riaux natifs, l’apprenant peut Ă©viter cette confusion tout en s’assurant de faire moins de fautes.

Enfin, en prenant les habitudes de l’observation attentive des locutions natives, on comprendra plus facilement les règles de grammaire, lorsque les questions se présentent sur le bon usage. Certes, la grammaire joue un rôle essentiel dans l’apprentissage des langues, mais le fait de se concentrer sur lui au début perturbe le parcours naturel de l’apprenant.

Mieux vaut placer l’attention sur les moyens langagiers vraiment utilisés par les natifs, et les incorporer dans votre pratique de langue.

Si vous prenez des cours avec moi, on s’emploie de cette technique pour booster vos compétences et votre confiance !

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *